lE PRESBYTERE OU MAISON CURIALELa maison
presbytérale est bien communal. Le presbytère attenant à l’église, aujourd’hui Mairie de La Salvetat-Saint-Gilles, a une très longue histoire. En 1707, il n’y a pas ou plus de presbytère depuis plusieurs année. Le curé loge chez l’habitant ou dans une paroisse voisine : « Mr Bernard
BRUGUIERES, prêtre et nouveau curé (de la Salvetat), ayant fait assigné devant
Mr le Sénéchal de Toulouse la communauté du dit lieu par exploit du 28/05/1707 ..., Mr de LOMBRAIL, Conseillé au Parlement,
Seigneur de La Salvetat, et le conseil ont
été d'avis que la communauté ne se pouvait pas se dispenser de loger le sieur
Curé pour éviter les dépens d'une condamnation qui serait inévitable et très
nuisible à la communauté ». La maison du sieur
GABRIELLE (située près de l’église) ne convenant plus au vu de son état de
délabrement, le 3 Novembre 1726, « La communauté des habitants promet
de faire les corvées nécessaires et fournir
les journées pareillement nécessaires pour la construction d'une maison
presbytérale » ; la construction de la maison curiale aura mis plus
de 20 ans. Dès lors, les séances ordinaires d’Assemblées de consuls, se feront « au
lieu dit la Salvetat Saint Gilles, diocèse et sénéchaussée de Toulouse, pour le bon
plaisir de Mr le curé, dans une
chambre de la maison curiale ...», l’affichage municipal se fait à la porte
de l’église, la convocation des habitants se fait au son des cloches. A la révolution de 1789, la maison curiale est
vendue comme bien national, elle est ensuite rachetée par la municipalité en
1835 (pour 4000 f au Sieur DUFFAUT). Mr
MARESTAING, curé de La Salvetat à cette époque peut à nouveau y habiter. Jusqu’en 1940, le presbytère reste à la disposition du curé de la paroisse. Par la suite, la maison presbytérale sera louée à un particulier. LA CHAPELLE VICARIALEL’église actuelle a été bâtie sur les vestiges de l'ancienne chapelle ou église attenante à la forteresse médiévale qui se transforma, dans les premières années du XVIIe siècle, en château de plaisance pour les villégiatures toulousaines. Nous ne possédons pas de documents sur le premier édifice. Au XIe et XIIe siècle Le principe de construction quasi général était d’orienter le lieu de prière des chrétiens vers le Levant, dans l’axe Est-Ouest, à l’image de (et non vers) l’église originelle du St Sépulcre de Jérusalem. La situation du terrain, en bordure de coteau, n’a pas nui à cette implantation qui perdure aujourd’hui. A la campagne, la quasi totalité de nos églises médiévales sont ainsi orientées. Ce principe était valable aussi pour l'inhumation. Au XVIIe siècle, l’église Saint Gilles, en forme de croix latine avec nef et transept, peut accueillir 150 âmes. Aujourd'hui, en serrant bien, elle peut accueillir jusqu'à 165 personnes assises. « L’église aurait été dédiée anciennement à saint Vital ... L’église Saint-Gilles est une église à nef unique de 4 travées, voûtées sur croisées d’ogives, et éclairée par des baies dont les vitraux ont été restaurés récemment. A l’ouest, un porche précède l’entrée dans l’église et la première travée est surmontée d’une tribune portée par deux colonnes et deux pilastres engagés dans les murs. Sous la tribune, côté sud, la chapelle des fonts-baptismaux, et dans la première travée, une porte conduit à une salle construite au 19e [16]. Au centre de l’allée, le sol conserve une plaque grise avec un rond rose témoignant de la présence d’un bénitier. Une chapelle latérale s’ouvre au sud, au niveau de la dernière travée de nef, et donne accès à la sacristie. Le sanctuaire est constitué d’une travée droite et d’une abside à trois pans. Il est marqué par une grille de fer forgé, ouverte au centre, datable du début du 19e siècle. L’autel de forme tombeau, en marbre violet et blanc, est l’ancien autel, avancé en respect des nouvelles règles liturgiques. L’emmarchement a été ./. peint : des sondages permettraient de savoir s’il est en marbre ou en terre cuite, de façon à employer une technique de nettoyage adaptée et efficace.
Sous l’Ancien Régime, la règle de
l'ensevelissement en terre consacrée étant absolue, les membres dirigeants de
la communauté ecclésiastique et de la noblesse locale cherchent à se faire
ensevelir, dans la mesure de l'espace disponible, dans les églises[1] Trois sépultures de châtelains, en l’Église
Saint Gilles, sont mentionnées aux Archives Départementales, dès 1551 et
jusqu'en 1668 : Arnaud Rigaud,
Jacquette de Voisins, et Pierre de Lombrail. Sources : 25 août 1551 - Testament de Jacquette de Voisins, veuve de noble Arnaud Rigaud, seigneur de La Salvetat Saint Gilles, inhumée à l' Église Saint Gilles de La Salvetat, aux côtés de son époux. Son héritier est Jean Rigaud, son fils (Archives départementales de la Haute-Garonne, 3E 11868, n°13207, cité par André Navelle, 1995, t. IX p. 79- 81" p 15) . 7 février 1668 - Testament de [Pierre-]Louis de Lombrail, conseiller au parlement de Toulouse : "Premièrement, je veux être enterré dans l'église paroissiale de La Salvetat Saint Gilles. J'institue mon héritière universelle et générale Dame Gabrielle de Niepce, ma très chère et bien aimée épouse". (Archives départementales de la Haute-Garonne, 3E 11846, n°5419-2" p 16) . Dame Gabrielle de
Niepce est-elle inhumée à ses côtés ? Dès la construction de l’ancienne chapelle (ou église) attenante à la forteresse médiévale, le vieux cimetière -aujourd’hui cimetière du Vallon- s’est logé à proximité immédiate de l’église pour accueillir le commun des mortels. Progressivement (1789/1905) le cimetière n'est plus administré par l'Église et le pouvoir religieux, mais par l'autorité municipale[2]. _______________________________________________________________________________________ [1] Des fidèles, suffisamment aisés, peuvent
jusqu'au XVIIIe
siècle se faire inhumer dans la nef, ce qui assure
de substantiels |