LE CLOCHER-MUR du XVIIe

 

De l'ancien édifice, que reste-t-il sinon les fondations et  le clocher - mur ? 

L’église est pourvue d’un clocher - mur que l’on peut dater du XVIIe siècle. Le mur unique de la façade est percé de trois petites baies, En partie basse, deux cloches sont protégées par un auvent en charpente. 

La conservation du bien exige une vigilance toute particulière vu son très grand âge (grosses réparations en 1837, électrification de la sonnerie en 1965, inquiétudes en 1971). 

« Mr Faucher, ancien conservateur des antiquités et objets d’art durant les années 1940, note, lors d’une visite à l’église en compagnie du curé, qu’au clocher de l’église,  deux cloches sont datées de 1842 et 1785, la seconde* portant une inscription en plusieurs lignes : SAINT GILLES. MR DE MARSAT CONSAILLER AU PARLT DE TOLOS….suivent les noms du premier et du second consul LAFON FESIT.- La date 1785 est placée au pied de la croix composée de rinceaux. (D : 0.90 m environ et H : 0.60 m) ».

 

Trois cloches y sont aujourd'hui fixées :

           ►    Cloche de 1785*  (a échappé à la réquisition de 1793, figure à l’inventaire de 1906)

            ►  Cloche de 1842 - Marraine : IDRAC, Parrain : DESTARAC ( figure à l’inventaire de 1906)

►  Cloche de 1854 -LOUISON-Fondeur.
   Marraine : Berthe GUARD, Parrain : Léon CLAUSSADE  (cloche de l'école du village).

 

     Les derniers  sonneurs de cloches sont  issus des familles ESCLASSAN et  DOUAT. A  partir de 1924, le sonneur  de cloches, jusqu’alors payé par le Curé,  l’est par la  municipalité.

     En 2016, l’état du clocher de l’église est reconnu  préoccupant par la Municipalité. Sonner les cloches « à la  volée »  n’est plus possible pour le sonneur  de cloches qui craint d’ébranler l’édifice

 

  CONSERVATION DE L’ÉDIFICE

  « Le 10 avril 1785  au lieu dit la  Salvetat Saint Gilles, diocèse et sénéchaussée de Toulouse,  pour le  bon  plaisir de Mr le curé,  dans une  chambre de la maison curiale, les consuls délibèrent

Mr l’Archevêque de Toulouse ayant fait la visite de l'église du lieu dit le 13 octobre dernier… a constaté les réparations nécessaires et urgentes à faire à l'église…  le Sieur BRANDIN, Vicaire Général,  a rendu son ordonnance à faire les dites réparations dans le délai de 10 mois à compter du jour de la publication de la dite ordonnance, que le tout a été lu et publié à la messe de paroisse le 1er de l'an de la présente année…  et interdiction de l'église si, dans les 6 mois à compter de la dite publication, les réparations ordonnées n'étaient pas faites et parachevées... »

 

/… Des divers postes cités, il reste  :

   ►   une des  cloches  refondue ( refonte faite en 1790)

   ►  la croix fixe du cimetière renouvelée.

   ►   la croix en fer sur un piédestal en brique à la place du devant l'église servant pour les stations à la procession du jour du dimanche,

 Financement par répartition volontaire entre les habitants ... (102 cotisants) en 1803. 

 Au printemps 1887 le plafond de l’église menace de s’effondrer :

Le legs de Mr DELGACH, la souscription volontaires des habitants, la ventes de parcelles communales, la participation de la Fabrique[3] et l’intervention du Ministre, aboutissent à la mise en œuvre du chantier : Devis de l'architecte Mr GAZAGNES pour 4216,09 Fr. Adjudication 07/08/1887 à
Mr Charles DURAND à Pibrac. Réalisation des travaux en 1889.

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 [3] L’ordre d’établir des fabriques dans toutes les paroisses du ressort du parlement de Toulouse ne date que de 1772. Pour les communes de moins de
       5000  habitants,  il se compose de 7 membres dont obligatoirement le Maire et le Curé (marguilliers),  les 5 restants (fabriciens), étant nommés en
       assemblée par les paroissiens, pour 6 ans.  Les marguilliers rendent compte de leur gestion à l’évêque au cours d’une visite en paroisse.

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